http://piu.jexiste.fr/blog

Vous savez, j'avais écrit : "Souvenez-vous de ce jour mémorable, le dimanche 27 février, où j'ai prononcé (enfin où je vais prononcer, là, dans 1 ligne) cette sentence mémorable (enfin mémorable pour vous, lecteurs, si vous continuez à me suivre) (j'arrête les commentaires inutiles, d'accord) : la prépa ne sera jamais la cause de la mort de ce blog. Je vous le jure. Je ne vous promets pas que ce blog sera immortel, éternel, tout ça. Mais en tout cas, vu que selon toutes les apparences, en septembre prochain je me traînerai encore dans un lycée à faire des maths et à oublier à quoi ressemble un entourage féminin (bon j'exagère, y'aura ptet 2-3 horribles "filles" pour m'accompagner), eh bien je ne voudrais pas que ce blog meurt parce que le temps que j'ai l'habitude de lui consacrer passe dans des exos de maths. Voilà. Je l'ai dit. Ouf, ça fait du bien. Maintenant, souvenez-vous en. Et rappelez-le moi, si un jour je disais que je voulais stopper ce blog."

J'y tiens toujours. Mais voilà, je me reconnais de moins en moins dans ce weblog étriqué, qui me rappelle trop de souvenirs d'une époque où j'étais différente ; différente, oui. Je crois, j'espère avoir changé. En relisant mes premiers articles, je me demande qui j'étais alors. Je n'en ai pas honte, mais je n'en suis pas fière non plus. Et puis les chats commencent vraiment à peser lourd.

J'approche de mes 18 ans. J'avais besoin de changer. Pour de bon. Non seulement de mise en page (ce qui est drôlement contraignant à faire sur joueb.com), d'atmosphère, mais aussi tout simplement de nom de domaine, de tout, de tout, de tout.

Et puis, pourquoi ai-je besoin de me justifier, alors qu'en fait c'est juste un changement d'air dont j'ai besoin?

Donc nouveau blog, nouveau nom, nouvelle adresse : mettez à jour vos favoris!
"Avec ou sans sucre?" http://piu.jexiste.fr/blog

L'autre jour, paraît-il, j'ai traumatisé une de mes élèves de piano en lui disant calmement "Laura, concentre-toi". C'est effrayant, l'image de gentille petite fille que je dois donner, pour réussir à faire peur à quelqu'un en lui rappelant que, bordel de merde, faut être concentré pendant un cours, surtout quand il se déroule en tête à tête comme les cours d'instruments.

Ou alors, ce n'est pas l'image de bonne poire, mais ma patience d'ange qui me joue des tours. C'est vrai que je peux très patiemment réapprendre à un élève nullissime à faire et refaire la même chose pendant 2h, à reprendre tout ce que j'ai dit la semaine précédente parce que l'élève n'a rien glandé de la semaine, etc. Mais bon, la concentration, par contre, c'est essentiel. Même que j'ai gueulé sur mon propre prof de piano une fois parce qu'il était pas concentré (en même temps, un prof qui te dit de jouer tel passage, et qui t'arrête après pour dire "Ca avait l'air très bien, mais j'ai pas écouté, tu peux refaire", ça énerve) (enfin je l'aime beaucoup quand même, hein).

Ou alors, c'est le calme froid avec lequel j'ai dit ça. J'avais ptet pas l'air très humaine. Surtout qu'apparemment, elle avait une bonne raison de rire au milieu de son morceau (je crois que son frère récitait un poème de Robert Desnos, et a dit Robert Redford à la place).

Ou alors, je sais pas.

Franchement, plus ça va, et plus le piano devient n'importe quoi. Après la période "Imagine un peu le paysage dans lequel tu es quand tu joues" avec mon ancienne prof, et la période "Dites tous un peu quel sentiment vous pensez que ce passage peut illustrer", "La colère, tu dis? Allez-y, jouez-moi la colère", "Ah bon, toi tu vois ça de manière plus bucolique, ok jouez-ça bucolique pour voir", "Non bon mettez-vous d'accord quand même" du prof de musique de chambre (rah la la qu'est-ce qu'il est bien ce prof quand même...), maintenant je dois jouer de manière "chatoyante" (ça tombe bien, tiens, la prochaine fois ce sera de manière chamarrée) et puis aussi je dois empoigner des maracas au milieu d'un morceau, et puis "les reposer vite" (c'est écrit sur la partoche).

Y'a aussi eu toutes ces séances où il fallait danser un rythme ambigu et difficile pour s'en imprégner, chanter à haute voix un thème et jouer l'autre en même temps, compter le nombre de notes d'un accord pour se rendre à l'évidence qu'on a pas assez de doigts pour le jouer, où on s'empêtre les doigts avec ceux du voisin en 4 mains, ou pire, se mélange les mains en 6 mains (sur un même piano, je vous assure), où on se bouscule sur scène pour changer de pianiste et faire des rotations entre les pianos, où on court dans tous les sens pour se trouver un tourneur de pages... Ah la la... Et après on ose encore me demander si je continue ou pas le piano l'année prochaine. A votre avis, avec autant de bonne humeur flottant dans l'air ?

Note de bas de post : nouveau post sur Iconoclaste. C'est bizarre, plus je prends de photos, et moins je poste sur mon photolog. Y'a un problème. Pour sûr, y'a un problème.

En étudiant les trajets, les temps passés dans chaque ville, les visites à faire, etc, pour mon voyage cet été en Chine avec quelques amis (c'est bien la 1e fois que je ne pars pas avec mes parents en Chine), je me suis amusée à tracer tout ce que j'avais visité, toutes les routes que j'ai suivies. Et ça donne ça : (cliquez pour voir en taille réelle)



Ca fait une sacrée trotte quand même. Bon, il me manque tout le centre-sud de la Chine, mais en même temps c'est là que vont tous les chinois pour passer leur été, et j'ai horreur de la cohue. Et il me manque la Mandchourie aussi. N'empêche, je ne suis pas peu fière de tous ces voyages. Toutes ces heures passées dans les trains, à se morfondre, à tenter de ne pas mourir de chaud dans certains wagons non climatisés, alors qu'ils sont bondés et qu'il fait 38° à l'ombre... Ce voyage en bus de 36h non-stop (ou presque), à tenter de trouver le moyen de ne pas se choper de crampe tout en respirant très lentement pour ne pas avoir le mal de montagne (j'ai passé un col de plus de 5000m comme ça) en allant au Tibet... Les journées passées sur les routes du Xinjiang, ou plutôt sur les absences de routes du Xinjiang... Les 45° à l'ombre de Turpan... L'éveil constant pour ne pas se faire arnaquer quand on voyage en groupe exclusivement féminin... L'arrivée à 20h dans un village paumé de Mongolie intérieure, sans savoir où loger le soir et sans savoir où aller après... Les méduses qui débarquent au milieu des baignades à Yantai... Le mal de mer à Hong Kong...

Tous ces souvenirs collectés... Tous ces kilomètres parcourus... Tout, tout, tout ça, alors que je n'ai même pas 18 ans (j'en suis pas peu fière, oui, pas la peine de me dire que je me la raconte après, je le sais)... Merci maman...

Note de bas de post : nouvelles photos noir et blanc sur Piu-photo. Euh si les modèles me lisent... Dites-le moi si y'a certaines photos qui ne vous plaisent vraiment pas et que vous voulez enlever !

Et voilà. Aujourd'hui, j'en ai fini avec le latin. Probablement jusqu'à la fin de ma vie. Comme ça, 6 ans de latin, et plus rien après un ridicule passage à l'oral. (Et 6 ans de latin pour tomber sur le texte que je ne voulais absolument pas. Enfin bon, ça c'est une autre histoire.)

Et c'est tout?

Je ne m'attarde pas, juste le temps de vous livrer quelques liens photo, et sans trop vous soûler avec mes discours, alors que vous n'attendez que les liens pour vous soûler avec les images. (Hm plus j'essaie de m'éclipser et plus je rallonge)

Donc, tout d'abord, 2 pros hautement reconnus :
- Anton Corbijn
- Jeanloup Sieff (en vente pour 8 euros : le magazine RSF)

Puis ma petite promo à moi :
- toujours, toujours, parce que je ne répèterai jamais assez le talent de cette jeune fille et l'influence qu'elle a sur moi : Waveparc (ancien site, et nouveau hébergé en Chine donc très très lent)
- et le portfolio de Romain, hop, voilà, un site tout beau tout neuf, de superbes photos de Mauritanie, et je fais un peu de pub pour mes camarades de classe quand je peux.

Pourquoi est-ce que les vieux films sont aussi lents? On est toujours en train d'attendre que ça se passe. C'est bien dommage. J'ai vu 2001: l'Odyssée de l'espace hier soir. Eh beh... Les scènes de ballet des satellites... Ils ont le temps de faire jouer en entier Le beau Danube bleu pendant. Et encore, s'ils volaient dans tous les sens. Mais non, pendant toute la valse de Strauss (Johann, le fils), y'a UN seul satellite qui passe, et UNE seule fois. J'ai fini par passer en accéléré tous les passages avec les satellites, vu que mon père s'endormait tout doucement à côté de moi. D'ailleurs, à un moment il s'est réveillé pour me demander de mettre en accéléré, mais ça l'était déjà. C'est pourtant dommage. La fin du film, avec l'histoire de l'ordinateur parfait, c'est absolument génial. Flippant à souhait, en plus.

Un autre vieux film bien lent, c'est Voyage au bout de l'enfer (un des seuls films où la traduction française du titre est meilleure que le titre original, qui était The deer hunter, c'est-à-dire le chasseur de cerf, un truc dans ce goût là). 3h de film, dont au moins 1h30 de préliminaires où on les voit accomplir des tas de trucs traditionnels, célébrer un mariage, regarder Meryl Streep, chasser le cerf, tout ça. Et puis au moment le plus intense, hop, Robert de Niro repart chasser le cerf. C'est extrêmement ennuyeux, la chasse du cerf.

En fait, on a l'impression qu'ils en font de trop, mais que même le réalisateur n'y a pas mis du sien en faisant ces passages là. Est-ce que par hasard il y avait un code, à l'époque, du genre "Ne stressez pas trop le spectateur, faut qu'il y ait au moins 1h de passage chiant" ?

C'est fou toutes les mauvaises raisons pour lesquelles je peux aller voir un film. Aujourd'hui, par exemple, je suis allée voir J'adore Huckabees. Je ne sais pas encore si c'était une bonne ou mauvaise initiative, j'ai pas encore les idées très claires à propos de ce film ... décidément bizarre. En tout cas, ça fait bien 1 mois que je voulais le voir, tout ça à cause de son affiche :

D'ailleurs, en parlant de B.O., je me soûle avec celle de Garden State. Pourtant, elle n'est pas si extraordinaire, si on l'écoute comme ça, sans connaître le film. Presque mièvre. Tenez, ce n'est pas comme la B.O. d'Eternal Sunshine of a spotless mind, qui elle regorge de toute la créativité, l'originalité, l'inventivité du génial Jon Brion (eh oui, encore lui). Mais celle de Garden State, qu'a-t-elle ? Rappeler tous les bons moments du film. Ca donne envie d'aller revoir ce film. En vaut-il réellement la peine ? Ca rend tout émotionné, rien que d'y penser.

Bref, tout ça pour dire que J'adore Huckabees, c'est un film terriblement prétentieux si on pense qu'il se prend au sérieux avec ses théories existentialo-philosophiques. J'ose très franchement espérer que ce n'est pas le cas, et que le scénario n'était que ... du pur délire. Ce qui en ferait un film presque réussi.

C'est drôle comme impression, celle que la Suisse est ... trop harmonieuse. Enfin pour moi. Sensation à analyser. Surtout que je ne suis pas une excitée de la vie, enfin pas trop je crois.

Ca y est, c'est les vacances. Comment s'occuper pendant ces deux semaines (à part bosser et/ou servir pour une tentative d'expo au bahut) ? Je m'adresse à vous, jeunes hommes. Allez prouver l'inefficacité des méthodes de drague de Dragueur.net (trouvé chez Agapi y'a super longtemps) : essayez les toutes, et comptez le nombre de vents que vous vous prenez. J'suis sûre que ça occupe.

Tenez, par exemple, allez dire dans le métro à une fille "Tu t'es faite mal quand t'es tombée du ciel ?", et racontez ici l'accueil que vous vous serez pris. Et suivez des conseils intelligents du genre "Choisissez la plus intéressante, pas la plus belle". Et pour ceux qui voudraient s'essayer sur moi, je vous livre aussi mon horoscope, tant qu'on y est. Alors, pour les Cancer : "Une fille Cancer est émotive, sensible et très romantique. C'est le signe des lunaires, et la séduire va vous demander beaucoup de patience." (moi, romantique ? Première nouvelle) "Enfin, et c'est assez curieux, ne soyez pas étonné si elle traîne avec elle le souvenir de toutes ses aventures passées. Elle ne manquera pas de vous en parler et de vous comparer à ses anciens amis; Vous pouvez d'abord en tenir compte pour asseoir votre relation avec elle et ensuite vous consoler en vous disant que dans son coeur vous aurez toujours une présence effective..."

Messieurs, vous êtes prévenus.

Note de bas de post : nouveau post sur Iconoclaste. Et nouvelles photos sur Piu-photo.